lundi 25 juin 2012

Quand tout a commencé...

Ou plutôt s'est terminé...
Parce que commencer, ça commence bien : une décision de créer une famille, un test positif quelques mois après, le bonheur de deux futurs parents, une première écho avec un petit coeur qui bat, la joie des proches....

Assez vite, un peu de tension apparaît, traitement et surveillance. A la maison rien du tout, on se dit que c'est un peu de stress lors des visites médicales, j'ai jamais bien été à l'aise...
Les premiers mois passent, une belle grossesse, très peu de nausées et compagnie... Le bonheur !

Le bonheur, quelques fois on a l'impression que ça se paie... Chéri a 6 mois de formation à faire, il est donc absent toute la semaine. On ne partage pas tous ces moments comme on l'aurait voulu...
Alors que le troisième trimeste approche, on apprend qu'en plus il devra partir quatre mois à l'étranger (la belle vie de militaire...) alors que bébé aura tout juste trois mois et que la formation se termine tout juste au terme prévu, donc de grandes chances d'être seule le jour J.
Nous allons avoir une petite fille, nous en sommes très heureux mais l'angoisse monte, l'impression qu'au fond cette grossesse tombe mal...

Finalement la tension commence à être trop haute y compris dans le calme de la maison. A l'écho suivante je change de traitement.
Dès que je commence à le prendre je suis malade. Nausées, douleurs à l'estomac... Tout ça pour aucune amélioration. Le gyneco dit que ce n'est pas lié au médicament, qu'il faut continuer la prise...
Les jours passent sans amélioration, je passe un monitoring de contrôle et dois rester hospitalisée en surveillance.
Finalement pas très longtemps puisque le gynécologue de garde vient faire une écho de contrôle et me regarde bizarrement
"mais elle a un très gros retard de croissance, comment ça vous ne saviez pas ? Et votre dernière écho c'était il y a une semaine, on ne vous a rien dit ? Je vous envoie dans une maternité de niveau 3, ils verront mais faut pas se faire d'idées, il faudra sortir le bébé dans les jours qui viennent."
A ce moment là pour moi mon bébé va mourir, c'est impossible autrement... Cependant on a de la "chance" c'est le week end et mon mari a une semaine de congés.

Arrivés à l'hopital, tout le monde est attéré qu'on ne soit au courant de rien. Mes artères utérines fonctionnent mal, notre puce ne reçoit d'apports qu'une fois sur deux. Le liquide amniotique baisse, le retard de croissance, la tension... Pré élampsie.
Injections de corticoïdes pour la maturation des poumons et attente. On essaie de tenir le plus possible mais ça ne se comptera qu'en jours, pas en semaines malheureusement.
Deux jours.
La césarienne n'est pas vraiment douloureuse mais on sent tout être tiré, remué, je perds à moitié conscience. Au réveil mon mari me dit que notre fille va bien.
Les premiers chiffres de sa vie tombent : elle est née à 26 semaines d'aménorrhée, mesure 29cm et pèse 580g.
580, un chiffre qui m'alourdit toujours le coeur.

Notre long combat commence.

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